D’abord,
nous allons prendre un bon petit déjeuner dans le mercado de San Gil où il y a pleins de kiosques variés (fruits et
légumes, viande et poissons, empanadas, banuelos et autres bouchées typiques).
Nous sélectionnons un endroit où ils servent des jus et des salades de fruits
frais. Les fruits sont trop bons ici : juteux, légèrement sucrés et mûrs
juste à point. On ne peut faire autrement qu’en redemander encore et encore !
Je déguste donc ma montagne de fruits recouverte d’une couche de fromage râpé.
Le tout accompagné d’un bon jus d’orange pressé. Belle façon de commencer la
journée avec cette généreuse portion de vitamines ! Quel délice matinal !
Aujourd’hui,
nous nous rendrons dans un site naturel surnommé El Pescaderito où l’on peut se baigner parmi les cascades et les
piscines naturelles d’une rivière. Cet endroit est bien connu et apprécié des Colombiens
de la région. Maillot de bain, serviette, bouteille d’eau, grignotines… voilà
nous sommes prêtes à partir !
Nous
effectuons la première partie du trajet en bus colectivo jusqu’au village de Curiti. On nous dépose à un coin de
rue en nous informant que nous devons faire le reste du trajet à pied, environ
1 ou 2 km. On commence à marcher, mais il fait chaud et nous avons hâte de nous
baigner. Finalement, on voit quelques voitures passer et on décide de faire du
pouce à la prochaine. Peu de temps après, on entend un moteur. On se retourne
et on fait signe de la main. La voiture ralentit. Je demande une faveur au
chauffeur et il nous embarque aussitôt. Il s’agit de 3 colombiens, collègues de
travail, qui sont en vacances dans la région. Ils se dirigent au même site que nous
pour rejoindre d’autres collègues de travail qui se sont déplacés en autocar.
Le gars qui est assis avec nous à l’arrière est très content de faire la
rencontre de 2 touristes étrangères. Je ne comprends pas tout ce qu’il me
raconte et je me rends compte finalement que c’est parce qu’il fait des blagues
et que son humour est assez particulier… On rigole bien sur la route. Quelques
minutes plus tard on arrive sur le site de El
Pescaderito. Les Colombiens nous montrent où leurs amis se sont installés
et nous invitent à prendre le lunch avec eux un peu plus tard. On les remercie
de nous avoir amenées avec eux. Le gars avec qui on était en arrière de l’auto
demande s’il peut prendre une photo avec nous. Je trouve ça bien drôle !
On
part à la découverte du site. Il y a déjà beaucoup de monde sur place. Il faut
dire qu’on est dimanche après-midi et c’est un endroit parfait pour se
rassembler en famille ou entre amis. Les gens s’installent sur les roches en
bordure de la rivière. Il y a un grand bassin principal « piscina » à l’entrée principale du
site. Il y a un petit restaurant tout près. Aussi, plusieurs personnes ont
installé des petits BBQ improvisés avec charbon de bois. De plus, il y a des
vendeurs de toute sorte de choses à grignoter (empanadas, cerveza, boisson
gazeuse, etc.) Katie et moi décidons de remonter en amont de la rivière afin de
trouver un coin un peu plus tranquille. C’est là qu’on se rend compte de
l’ampleur du site. Les cascades et les piscines de la rivière s’échelonnent sur
au moins 500 mètres, peut-être même davantage car nous nous sommes arrêtées
avant. Il y a des petits sentiers qui longent la rivière afin que les gens
puissent circuler et choisir l’endroit où s’installer. On
choisit finalement un petit coin tranquille.
Un petit coin tranquille |
On
se baigne, on relaxe et on se fait bronzer sur les rochers à côté de la
rivière. Chacune notre tour on prend une petite marche sur les roches en
remontant la rivière et on profite encore des nombreuses piscinas. Au milieu de l’après-midi, un vendeur réussit à nous
convaincre d’acheter des empanadas, servies avec la salsa aji piquante, tout à fait succulentes ! Depuis l’entrée du
site, il y a des personnes qui font la location de trippes pour descendre les
cascades. Après avoir vu quelques personnes s’amuser, je décide de m’en louer
une à mon tour. J’observe les gens pour savoir un peu comment ça fonctionne. Il
y a certains jeunes qui n’ont vraiment pas froid aux yeux et descendent la
cascade assis directement sur les fesses, j’en reviens pas ! Déjà juste avec la
trippe, ça semble descendre assez vite. Je dois avouer que j’ai un peu peur de
me cogner la tête sur les roches. Finalement, je m’installe sur ma trippe dans
le bassin supérieur et je descends une cascade. L’expérience est assez rock and
roll ! Je me suis cogné les coudes et j’ai reçu quelques coups sur les fesses,
ayoye ! La deuxième fois je demande à Katie de me filmer avec mon appareil
photo. Encore une fois la descente est assez rude et je ressors avec quelques
égratignures. C’est alors que je
me rends compte que je suis la seule fille à
descendre cette cascade… sinon ce ne sont que des hommes et adolescents. Quelques
gars me regardent d’un air un peu bizarre comme si j’étais un extraterrestre.
Je comprends alors que je n’ai peut-être pas choisi la cascade la plus
accessible. Afin d’éviter de m’infliger des blessures supplémentaires, je me
dirige un peu en aval de la rivière où les cascades ont l’air plus
« Joyeuses ». Effectivement, celles-ci étaient plus agréables et beaucoup
moins dangereuses. Je m’amuse pendant quelques descentes avec des adolescents.
L’après-midi
a défilé rapidement et on a oublié nos amis du début. Alors qu’on s’apprêtait à
trouver un moyen pour retourner au village, on croise le conducteur qui nous avait
amené. Il nous informe que ses amis et lui avaient essayé de nous chercher,
mais qu’ils ne nous avaient pas trouvées. On était probablement trop loin en
amont de la rivière. Le monsieur nous invite à manger avec ses collègues.
Malheureusement, nous devions partir si nous voulions réussir à retourner pas
trop tard à San Gil (Katie avait un cours d’espagnol en début de soirée). Au
même moment, on voit un bus colectivo
arriver. Bonne nouvelle, ça veut dire que nous ne serons pas obligées de faire
la route à pied ! On parle avec le chauffeur du colectivo qui nous informe qu’il doit attendre un peu avant de
partir vers le village. Nos amis colombiens nous font signe de venir manger
avec eux, que nous avons amplement le temps. On finit par accepter leur invitation
! Ils nous servent une super bonne soupe typique colombienne épaisse avec des
patates, yuka, maïs, morceaux de poulet. Miamm !! On jase un peu avec eux, on
les remercie, puis on leur dit aurevoir car nous devons prendre le colectivo.
Finalement, on se rend compte qu’il n’est pas encore prêt à partir, il doit
probablement attendre d’être rempli au complet. Nous ne pouvons pas vraiment
nous permettre d’attendre plus longtemps, sinon Katie va manquer son cours
d’espagnol. C’est alors qu’une deuxième option s’offre à nous. On voit plein de
gens embarquer dans la boîte arrière d’un gros camion. Je fais signe rapidement
à Katie de me suivre et je demande au chauffeur s’il peut nous déposer au
village de Curiti. Pas de problème. Aussitôt dit aussitôt fait ! Des hommes
nous tendent la main pour nous aider à grimper dans le chargement du camion. La
route est cahoteuse et on se fait brasser en masse, mais l’expérience est
agréable. On voit bien le chemin et la nature aux alentours. J’ai alors des
souvenirs de jeunesse à la campagne quand on se promenait dans les champs avec
le tracteur ou le pick-up à papa !
On
nous dépose en plein milieu du village sans savoir où est-ce qu’on se trouve
exactement... On demande aux gens s’il y a un bus qui retourne en direction de
San Gil. On nous indique un coin de rue juste à côté. Le bus en question arrive
quelques minutes plus tard, quelle chance !
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