mercredi 31 octobre 2012

Arrivée à Santa Marta

Après une longue nuit en autobus, j’arrive enfin à Santa Marta. C’est là que je me rends compte que j’ai vraiment changé de région. Il fait très chaud et on est seulement le matin. Je prends un taxi en direction de l’hostal The Dreamer où j’ai effectué une réservation. Cet hostal est un peu à l’extérieur de la ville. Il est spacieux. Il y a une aire ouverte centrale avec une cuisine, un restaurant, un bar, une table de billard, des hamacs et une grande piscine creusée. Les chambres sont disposées tout autour de cette zone centrale, sous la forme d’un carré incluant la réception. Chaque chambre ou dortoir porte le nom d’un pays (Brésil, Inde, Espagne, etc.) et elles sont peinturées et décorées selon le pays en question. C’est très joli !

Puisque je n’ai pas encore mangé depuis la veille, je prends le petit déjeuner au resto de l’hôtel et je m’installe tranquillement. Aujourd’hui,  rien de prévu à l’horaire. J’en profite pour me reposer un peu, planifier les journées à venir, me mettre à jour dans la rédaction de mon blog et faire l’achat de mon billet d’avion pour le Pérou. Je fais la rencontre d’un Québécois et je jase un peu avec lui. Il fait actuellement sa certification de plongée sous-marine à Taganga, un village voisin, et il prend des cours d’espagnol à l’hôtel. Je l’aide un peu dans ses devoirs d’espagnol. Finalement, j’effectue la réservation d’une excursion de 4 jours dans la Sierra Nevada pour le lendemain et je règle le tout avec un représentant de l’agence Magic Tour qui vient directement à l’hôtel pour recevoir mon paiement.

mardi 30 octobre 2012

Autobus de nuit San Gil - Santa Marta

Ce soir je me prépare à passer une nuit complète en autobus pour rejoindre la région très touristique de la Côte atlantique et des Caraïbes. Voyage à bord de la compagnie Brasilia. Environ une douzaine d’heures de bus au total.


On m’avait avertie qu’il faisait froid à bord des autobus en Colombie en raison de l’air climatisé. Et bien ce n’était pas une rumeur ! C’est même écrit dans les guides de voyage!
Une chance que j’avais apporté assez de chandails chauds.

Ce que j’ai trouvé pénible, c’est qu’en soirée ils ont mis un film d’humour « niaiseux » que je ne trouvais vraiment pas drôle :  Les 3 stooges. Les personnages n’arrêtaient pas de se donner des claques et de faire plein de niaiseries. J’ai eu à endurer ce film pendant deux heures et en plus le son était beaucoup trop fort… J’en pouvais pu !

Après le film, j’ai enfin pu m’installer pour dormir une partie de la nuit.

Visite de Barichara et Guane

Ce matin, petit déjeuner avec mon amie Katie avant notre séparation. Cette dernière prend l’avion cet après-midi en direction de Santa Marta. Moi j’ai décidé de prendre l’autobus de nuit vers la même destination, car moins dispendieux. On a tout de même l’intention de se retrouver là-bas quelques jours plus tard. On gardera contact via internet.


Aujourd’hui, j’ai planifié aller visiter deux petits villages à l’extérieur de San Gil. D’abord, Barichara à environ 30 minutes en autobus. Ce village à l’architecture coloniale fondé en 1705 est considéré parmi les plus beaux de la Colombie, et le centre est classé monument national. Le village est également réputé pour ses tailleurs de pierre.

Une fois arrivée à Barichara, je n’ai pas visité tout de suite le village. J’avais plutôt l’intention de me rendre à Guane, le village voisin, en empruntant un sentier pédestre de 8-9 km le Camino Real (Chemin Royal). Il s’agit d’une randonnée facile en pleine nature (champs et forêt) avec de belles fleurs. 





Le chemin est fait à partir de pierres des champs de couleur orangé, c’est vraiment très joli ! J’ai pris plusieurs photos. 

 

Guane


Après environ 1hr30 de marche, j’arrive soudainement sur une rue du village de Guane. Je parcours quelques rues et je débouche finalement sur la place centrale. Je m’arrête dans un petit restaurant pour me rassasier avec un bon jus d’ananas frais.

Ensuite, je parcours les petites tiendas (magasins). Aussi, je visite l’église ainsi que le petit musée paléontologique et archéologique, intéressant. J’apprends un peu l’histoire sur le cacique Guanenta,  le chef indien qui a su résisté aux Espagnols pendant une certaine époque. 

Finalement, je reprends le bus en direction de Barichara, environ 15 minutes.



Barichara
Barichara


J’arrive à Barichara vers 15hr30. Le ciel devient gris foncé… On sent la menace d’un orage ! Je dois me dépêcher à visiter le village avant de me faire prendre par l’averse… De toutes manières, je dois retourner à San Gil avant l’heure du souper car je prends l’autobus vers 19hr00. Je me rends donc rapidement jusqu’au mirador (point de vue) sur le haut d’une colline. Normalement, il y aurait une superbe vue sur le canyon du rio Suaréz. Toutefois, aujourd’hui avec le ciel couvert la vue n’est pas très impressionnante. Je redescends la colline et je prends quelques photos rapidement. Le contraste du ciel gris avec les maisons blanches aux toits de tuiles orangé donne tout de même de bonnes photos. Plusieurs rues du village sont en reconstruction. J’observe les travailleurs s’affairer à replacer les pierres pour le pavement des rues. Vers 16hrs, je reprends le bus en direction de San Gil sans avoir eu le temps de visiter les ateliers des tailleurs de pierre…
De retour en ville, je soupe rapidement dans un resto et je me dirige vers l’hôtel pour finaliser mes bagages. Après 4 jours passés à San Gil, je me prépare donc à reprendre la route en direction de Santa Marta et la côte des Caraïbes. 

lundi 29 octobre 2012

Parapente dans le Canyon Chicamocha

Aujourd’hui c’est un GRAND jour ! J’ai effectué mon premier vol en parapente !! J’ai survolé le superbe panorama du Canyon de Chicamocha au nord de San Gil. Laissez-moi vous raconter…


En milieu d’avant-midi un conducteur vient me chercher à l’hostal pour m’amener à l’agence avec laquelle j’effectuerai le vol. Je suis seule aujourd’hui, Katie a choisi de ne pas faire cette activité extrême. Elle ira plutôt visiter le village de Barichara. Je suis également la seule touriste qui effectuera le vol avec l’agence aujourd’hui. On me présente Sergio un instructeur expérimenté qui dirigera le vol en tandem. Tout l’équipement est déposé dans le coffre de la voiture. Le conducteur, Sergio et moi partons tous les trois en direction du canyon de Chicamocha. C’est environ 1 heure de route de San Gil. Ce qui est curieux c’est que je me sens très calme et je ne suis pas du tout stressée par cette nouvelle aventure aérienne !

On arrive sur une colline surplombant le canyon, c’est magnifique et impressionnant ! Ce sera encore mieux à vol d’oiseau ! La température est favorable, il ne devrait donc pas y avoir de problème pour l’envolée. Sergio prépare l’équipement tranquillement et déploie le tissu du parapente. Il observe attentivement le canyon, le déplacement des nuages ainsi que le vol des oiseaux de proie aux alentours… cela lui donne plusieurs indices sur les vents et le moment propice pour effectuer le vol. Il m’informe qu’il est préférable d’attendre un peu que l’air se réchauffe afin de pouvoir profiter des bulles d’air chaud qui vont en ascension. On jase un peu ensemble et je lui pose des questions sur sa formation ainsi que les techniques du parapente. Il me raconte comment il a finalement décidé de devenir instructeur. Sergio est un athlète de vélo de montagne qui s’entrainait souvent dans le secteur du canyon de chicamocha. Il avait donc souvent l’occasion d’apercevoir des parapentistes. Un jour il s’est dit qu’il aimerait bien essayer ce sport. Il s’est informé puis il a réalisé sa première envolée qui lui a donné le goût de suivre une formation et puis finalement d’exercer dans le domaine à titre d’instructeur. Depuis quelques années, Sergio effectue des compétitions de sports extrêmes à travers le pays. Ces compétitions ressemblent à des rallyes qui incluent du rafting, vélo de montagne, cross-country et parapente. Selon ce qu’il me raconte il réussit quand même à bien se classer dans les compétitions nationales et il espère qu’une compagnie acceptera de le commanditer pour qu’il puisse participer à ce type de compétition ailleurs dans le monde !

Je suis prête !
Après environ 30 minutes d’attente, Sergio m’informe que nous pourrons effectuer le vol très bientôt. Il m’aide à enfiler l’équipement et me donne un superbe casque jaune ! Il me remet la caméra qui permettra de filmer une vidéo de ce moment unique ! Il me dit que je peux également amener ma caméra avec moi et qu’il sera possible de prendre quelques photos durant le vol. Je suis très excitée !!

Bon voilà les derniers préparatifs… Sergio attache le cordage du parapente sur mon équipement et le sien. Il m’indique que je devrai bien suivre ses instructions. D’abord marcher puis courir, mais ne jamais sauter dans les airs.

Et voilà c’est parti ! Le parapente se gonfle d’air et remonte au-dessus de nos têtes. J’ai la caméra en main et je commence à filmer. Sergio me montre dans quelle direction marcher. Le conducteur donne un coup de main pour le départ. Quelques secondes plus tard, Sergio me demande d’arrêter. Finalement, ça ne fonctionne pas comme prévu. Il doit vérifier quelque chose. Il semblerait qu’il y a un petit nœud dans une des cordes, donc il ne prend aucune chance même si cela n’empêche pas le vol en tant que tel. Il repose le parapente au sol et fait quelques vérifications. Il démêle la corde en question. Cette fois-ci tout devrait être ok. Deuxième tentative… Je suis les directives de Sergio je marche et je cours vers une direction puis vers une autre. Tout se passe très vite ! Je n’ai même pas le temps de me rendre compte de ce qui se passe que l’on est déjà rendu dans les airs ! Wouuouuu !!
En plein vol avec mon instructeur Sergio

La sensation est vraiment géniale ! Le parapente se déplace lentement dans le ciel comme un oiseau. Le vol est très tranquille. On flotte doucement dans les airs. J’observe le paysage en-dessous, c’est spectaculaire! Les collines sont d’un beau vert et il y a des petites maisons ici et là. J’observe le dessin de la route sinueuse à travers la colline, c’est super joli. Je remarque le trajet du rio Chicamocha tout au fond du canyon. Vraiment impressionnant. Je suis assise confortablement dans un genre de siège et je n’ai rien à faire, seulement profiter du moment. L’instructeur est derrière moi et c’est lui qui réalise l’ensemble des manœuvres. Je peux donc aisément filmer et prendre des photos avec les appareils fixés sur mon équipement. Sergio m’explique qu’il essaiera de profiter des poches d’air chaud formant des courants ascendants afin de s’élever un peu plus haut en altitude. C’est le même principe que les oiseaux de proie utilisent pour planer et remonter dans les airs. Peu à peu je remarque que la maison sur la colline devient de plus en plus petite, on tourne en rond et on s’élève dans le courant d’air chaud en effectuant un trajet en spirale. Une dizaine de minutes après le début du vol, la caméra de l’agence commence à faire défaut et semble ne plus fonctionner… Je ne prends pas de chance, je prends des photos et j’effectue des vidéos avec mon propre appareil photo.


Après quelques minutes de vol paisible, Sergio me demande si je veux vivre des émotions fortes. Pourquoi pas ?! Il me dit de bien de préparer ! Je ne sais pas trop qu’est-ce qu’il a fait exactement mais le parapente commence à faire un mouvement de balancier d’un côté à l’autre, pour finalement se retrouver tête en bas. Je ne peux m’empêcher de crier, l’expérience est enivrante ! Oups… après un certain temps je commence à avoir mal au cœur d’avoir virevolté comme ça dans les airs. C’est drôle, je n’ai jamais pensé que je pouvais avoir la nausée en faisant du parapente. J’aurais trouvé normal d’avoir le vertige ou bien d’avoir peur de tomber, mais tout s’est bien passé de ce côté-là. Par contre, le mal de cœur était bel et bien réel… Je m’efforçais de prendre de grandes inspirations pour essayer de ne pas être malade. J’ai réussi à me contrôler et le mal de cœur est resté stable pour le reste de la durée du vol. Durant la dernière partie,  on était à basse altitude, très proche de la route et du site touristique du parc national du Chicamocha. On réalisait davantage la vitesse à laquelle on se déplaçait. On pouvait même saluer quelques personnes se trouvant en bas. Le site et le stationnement était très impressionnant vu de là-haut.

J’ai eu la chance de survoler le canyon pendant 40-45 minutes, donc ça a vraiment valu la peine. L’atterrissage s’est effectué tout en douceur sur une colline située à environ 1 kilomètre plus loin que notre point de départ. Après avoir vu l’endroit où on était atterri, le conducteur est venu nous chercher avec la voiture.

Ce vol de parapente au-dessus du canyon fut une expérience grandiose et inoubliable ! Si ce n’était pas la question du mal de cœur, j’aurais recommencé dès demain matin ! C’est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. Rien n’a d’égal à la vue que l’on a du haut des airs !

dimanche 28 octobre 2012

Cascades du site « El Pescaderito »

Après les aventures de la vieille, Katie et moi avons décidé de faire une activité un peu plus relaxe aujourd’hui.

D’abord, nous allons prendre un bon petit déjeuner dans le mercado de San Gil où il y a pleins de kiosques variés (fruits et légumes, viande et poissons, empanadas, banuelos et autres bouchées typiques). Nous sélectionnons un endroit où ils servent des jus et des salades de fruits frais. Les fruits sont trop bons ici : juteux, légèrement sucrés et mûrs juste à point. On ne peut faire autrement qu’en redemander encore et encore ! Je déguste donc ma montagne de fruits recouverte d’une couche de fromage râpé. Le tout accompagné d’un bon jus d’orange pressé. Belle façon de commencer la journée avec cette généreuse portion de vitamines ! Quel délice matinal !


Aujourd’hui, nous nous rendrons dans un site naturel surnommé El Pescaderito où l’on peut se baigner parmi les cascades et les piscines naturelles d’une rivière. Cet endroit est bien connu et apprécié des Colombiens de la région. Maillot de bain, serviette, bouteille d’eau, grignotines… voilà nous sommes prêtes à partir !

Nous effectuons la première partie du trajet en bus colectivo jusqu’au village de Curiti. On nous dépose à un coin de rue en nous informant que nous devons faire le reste du trajet à pied, environ 1 ou 2 km. On commence à marcher, mais il fait chaud et nous avons hâte de nous baigner. Finalement, on voit quelques voitures passer et on décide de faire du pouce à la prochaine. Peu de temps après, on entend un moteur. On se retourne et on fait signe de la main. La voiture ralentit. Je demande une faveur au chauffeur et il nous embarque aussitôt. Il s’agit de 3 colombiens, collègues de travail, qui sont en vacances dans la région. Ils se dirigent au même site que nous pour rejoindre d’autres collègues de travail qui se sont déplacés en autocar. Le gars qui est assis avec nous à l’arrière est très content de faire la rencontre de 2 touristes étrangères. Je ne comprends pas tout ce qu’il me raconte et je me rends compte finalement que c’est parce qu’il fait des blagues et que son humour est assez particulier… On rigole bien sur la route. Quelques minutes plus tard on arrive sur le site de El Pescaderito. Les Colombiens nous montrent où leurs amis se sont installés et nous invitent à prendre le lunch avec eux un peu plus tard. On les remercie de nous avoir amenées avec eux. Le gars avec qui on était en arrière de l’auto demande s’il peut prendre une photo avec nous. Je trouve ça bien drôle !

On part à la découverte du site. Il y a déjà beaucoup de monde sur place. Il faut dire qu’on est dimanche après-midi et c’est un endroit parfait pour se rassembler en famille ou entre amis. Les gens s’installent sur les roches en bordure de la rivière. Il y a un grand bassin principal « piscina » à l’entrée principale du site. Il y a un petit restaurant tout près. Aussi, plusieurs personnes ont installé des petits BBQ improvisés avec charbon de bois. De plus, il y a des vendeurs de toute sorte de choses à grignoter (empanadas, cerveza, boisson gazeuse, etc.) Katie et moi décidons de remonter en amont de la rivière afin de trouver un coin un peu plus tranquille. C’est là qu’on se rend compte de l’ampleur du site. Les cascades et les piscines de la rivière s’échelonnent sur au moins 500 mètres, peut-être même davantage car nous nous sommes arrêtées avant. Il y a des petits sentiers qui longent la rivière afin que les gens puissent circuler et choisir l’endroit où s’installer. On choisit finalement un petit coin tranquille.

Un petit coin tranquille
On se baigne, on relaxe et on se fait bronzer sur les rochers à côté de la rivière. Chacune notre tour on prend une petite marche sur les roches en remontant la rivière et on profite encore des nombreuses piscinas. Au milieu de l’après-midi, un vendeur réussit à nous convaincre d’acheter des empanadas, servies avec la salsa aji piquante, tout à fait succulentes ! Depuis l’entrée du site, il y a des personnes qui font la location de trippes pour descendre les cascades. Après avoir vu quelques personnes s’amuser, je décide de m’en louer une à mon tour. J’observe les gens pour savoir un peu comment ça fonctionne. Il y a certains jeunes qui n’ont vraiment pas froid aux yeux et descendent la cascade assis directement sur les fesses, j’en reviens pas ! Déjà juste avec la trippe, ça semble descendre assez vite. Je dois avouer que j’ai un peu peur de me cogner la tête sur les roches. Finalement, je m’installe sur ma trippe dans le bassin supérieur et je descends une cascade. L’expérience est assez rock and roll ! Je me suis cogné les coudes et j’ai reçu quelques coups sur les fesses, ayoye ! La deuxième fois je demande à Katie de me filmer avec mon appareil photo. Encore une fois la descente est assez rude et je ressors avec quelques égratignures. C’est alors que je me rends compte que je suis la seule fille à descendre cette cascade… sinon ce ne sont que des hommes et adolescents. Quelques gars me regardent d’un air un peu bizarre comme si j’étais un extraterrestre. Je comprends alors que je n’ai peut-être pas choisi la cascade la plus accessible. Afin d’éviter de m’infliger des blessures supplémentaires, je me dirige un peu en aval de la rivière où les cascades ont l’air plus « Joyeuses ». Effectivement, celles-ci étaient plus agréables et beaucoup moins dangereuses. Je m’amuse pendant quelques descentes avec des adolescents.

L’après-midi a défilé rapidement et on a oublié nos amis du début. Alors qu’on s’apprêtait à trouver un moyen pour retourner au village, on croise le conducteur qui nous avait amené. Il nous informe que ses amis et lui avaient essayé de nous chercher, mais qu’ils ne nous avaient pas trouvées. On était probablement trop loin en amont de la rivière. Le monsieur nous invite à manger avec ses collègues. Malheureusement, nous devions partir si nous voulions réussir à retourner pas trop tard à San Gil (Katie avait un cours d’espagnol en début de soirée). Au même moment, on voit un bus colectivo arriver. Bonne nouvelle, ça veut dire que nous ne serons pas obligées de faire la route à pied ! On parle avec le chauffeur du colectivo qui nous informe qu’il doit attendre un peu avant de partir vers le village. Nos amis colombiens nous font signe de venir manger avec eux, que nous avons amplement le temps. On finit par accepter leur invitation ! Ils nous servent une super bonne soupe typique colombienne épaisse avec des patates, yuka, maïs, morceaux de poulet. Miamm !! On jase un peu avec eux, on les remercie, puis on leur dit aurevoir car nous devons prendre le colectivo. Finalement, on se rend compte qu’il n’est pas encore prêt à partir, il doit probablement attendre d’être rempli au complet. Nous ne pouvons pas vraiment nous permettre d’attendre plus longtemps, sinon Katie va manquer son cours d’espagnol. C’est alors qu’une deuxième option s’offre à nous. On voit plein de gens embarquer dans la boîte arrière d’un gros camion. Je fais signe rapidement à Katie de me suivre et je demande au chauffeur s’il peut nous déposer au village de Curiti. Pas de problème. Aussitôt dit aussitôt fait ! Des hommes nous tendent la main pour nous aider à grimper dans le chargement du camion. La route est cahoteuse et on se fait brasser en masse, mais l’expérience est agréable. On voit bien le chemin et la nature aux alentours. J’ai alors des souvenirs de jeunesse à la campagne quand on se promenait dans les champs avec le tracteur ou le pick-up à papa !

On nous dépose en plein milieu du village sans savoir où est-ce qu’on se trouve exactement... On demande aux gens s’il y a un bus qui retourne en direction de San Gil. On nous indique un coin de rue juste à côté. Le bus en question arrive quelques minutes plus tard, quelle chance ! 

Retour vers San Gil juste avant le coucher du soleil. Quelle belle journée encore une fois!