Aujourd’hui
nous quittons la ville de Puno pour nous diriger vers notre dernière
destination du voyage : Cusco. Nous effectuons le trajet avec un autobus
touristique, l’ Inka Express, sur la route historique de l’Inca Manco Capac, premier empereur de la
civilisation inca. Quelques arrêts sont
prévus en chemin. Il s’agit d’une longue journée. Nous partons à 8hr00 et nous
arriverons vers 17hr30 à Cusco, presque 10hrs au total avec les arrêts !
Dans
l’autobus nous retrouvons le couple québécois que nous avions côtoyé lors de
notre excursion de 2 jours sur le lac Titicaca. Ils sont assis juste derrière
nous alors on peut jaser ensemble pendant quelques parties du trajet. Dennis
nous accompagne toujours, mais nous avons un guide (Juan) dans l’autobus qui
nous donnent de l’information générale sur la région et qui nous fait visiter
les différents sites. Toutefois, il ne parle qu’espagnol et anglais. Donc
Dennis fait la traduction en français à mon père, c’est vraiment très apprécié.
Il nous donne aussi de l’information complémentaire. Il possède beaucoup de
connaissances sur l’archéologie, l’histoire et l’art religieux au Pérou.
Peu
de temps après notre sortie de Puno, nous passons dans la ville de Juliaca.
Celle-ci est bruyante et pas très jolie. Tout le monde s’entend pour dire que
c’est une ville sans attraits, même les Péruviens eux-mêmes. Malgré cela, elle
constitue un point central pour le commerce au Pérou. Elle possède le seul aéroport
commercial du département et un carrefour ferroviaire reliant Puno et Cusco. De
plus, les trajets routiers Arequipa-Cusco ou Puno-Cusco doivent nécessairement
passer par cette ville, donc elle est située à un endroit stratégique
facilitant ainsi le commerce.
Après
environ 2hrs de route, notre premier arrêt s’effectue dans le village de
Pukara. Celui-ci est caractérisé par l’importance du taureau qui représente la
fertilité, la prospérité et la protection. Ce symbole provient de l’époque de
la colonisation par les Espagnols. On retrouve plusieurs statues de taureau à
la place centrale ainsi que de petites statuettes sur le toit des maisons en
signe de protection du foyer. Il y a plusieurs magasins où on peut acheter des
poteries variées représentant le taureau.
Le guide nous parle un peu de la culture Pukara, qui existait avant les
Incas. On visite un petit musée sur place avec des momies et des objets de
l’époque coloniale. Un peu plus loin, il y a aussi quelques petits bébés vicuñas dans un enclos. Ce camélidé est
vraiment trop mignon… Je m’approche pour
les caresser un peu.
On
reprend la route. Le prochain arrêt se trouve au point le plus haut de
l’altiplano à 4400m. Le lieu s’appelle La
Raya. Il s’agit de la frontière entre le département de Puno et celui de
Cusco. On s’arrête quelques minutes pour prendre des photos et pour visiter les
kiosques d’artisanat puis on repart. On s’arrête dîner dans un restaurant
buffet au petit pueblo de Sicuani.
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Temple de Wiracocha |
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Qolcas |
Dans
l’après-midi, on se rend jusqu’au complexe archéologique de Raqchi où l’on découvre un temple très
important de l’Empire Tahuantisuyo (Empire
Inca). Ce temple a été construit en l’honneur du Dieu Wiracocha, qui signifie Dieu
des dieux ou Dieu créateur en
langue quechua. Il est unique et incomparable à aucun autre monument inca. Il
est le seul édifice inca à comporter des colonnes cylindriques. Bien entendu,
nous visitons les ruines de ce temple. Elles sont tout de même très
impressionnantes. Le mur central mesure 12 mètres de haut. La construction des
murs, des portes et des fenêtres est en forme trapézoïde avec des angles de 4
degrés d’inclinaison vers l’intérieur leur permettant ainsi de résister aux
fréquents séismes de la région. À la base, le matériel utilisé est la pierre
volcanique taillée très finement. On dit que la construction de ce temple a
permis aux Incas de développer leur art de sculpter la pierre, jusqu’à son
perfectionnement entre autre au site de la citée de Machu Picchu. La partie
haute des murs est composée d’argile mélangée avec de la paille, des poils de
lamas ainsi que le jus d’un cactus spécifique qui rend la structure plus
compacte. Cela lui a permis de se préserver aussi longtemps au cours des
derniers siècles. Non loin du temple on découvre les restes de Qolcas, des structures circulaires de 8 m2
ayant servi à l’entreposage de produits d’agriculture ou provisions
alimentaires (patates, maïs, quinoa, viande sèche, etc.). Sur le site, il y a
160 qolcas au total. Il s’agit du seul site archéologique où il y en a autant.
Cela signifie que le site de Raqchi
était un lieu d’entreposage important pour toute la région de Cusco et
peut-être même au-delà.
On
remonte à bord de l’autobus. On observe les nombreuses terres bordant la route.
Elles témoignent des travaux d’agriculture très présents dans la région. On y
cultive surtout les patates, le maïs et le quinoa.
Finalement,
on s’arrête pour visiter la chapelle de San
Pedro Apostol de Andahuaylillas. Cette dernière est reconnue comme étant la
« chapelle sixteen » des Amériques. En effet, l’architecture intérieure et les
peintures sont vraiment magnifiques. Malheureusement, la prise de photos n’est
pas permise.
Nous
arrivons à Cusco tel que prévu en fin d’après-midi. Il pleut et il fait froid,
c’est la saison des pluies. Nous rejoignons notre hôtel et Dennis nous présente
le guide qui s’occupera de l’organisation de notre séjour à Cusco et ses
environs pendant notre dernière semaine de voyage.
C’est
le moment de faire nos remerciements et nos « adieux » à Dennis.
C’est incroyable comment il a été généreux avec nous pendant les 15 premiers
jours de notre séjour au Pérou. Quant à moi, c’est le meilleur guide ! C’est
sûr que je suis un peu biaisée, car avant tout c’est un grand ami… mais je
n’hésiterais pas à le recommander à quiconque veut visiter le Pérou !
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