
Ce
matin, on quitte l’oasis de Huacachina et on se rend à quelques kilomètres plus
loin à la Bodega El Catador, un
vignoble de la région. Un guide nous reçoit pour nous faire visiter l’endroit
et pour nous expliquer le processus de production du pisco, la boisson typique
du Pérou. Elle est faite à partir d’une variété de raisins verts. Les vignes
sont suspendues en hauteur sur des supports afin de contrôler la température du
sol par de l’ombrage. Les vendanges ont lieu aux mois de février-mars. Dans ce
vignoble, une partie de l’extraction du jus s’effectue encore de façon
artisanale, c’est-à-dire en écrasant les raisins avec les pieds ! Les
propriétaires engagent des gens qui pilent les raisins pendant pratiquement une
nuit complète, c’est une tradition. Le guide nous montre également la façon
artisanale d’entreposer le jus dans des grosses cruches pour le processus de
fermentation. Jusqu’ici ça ressemble beaucoup à la façon de produire le vin.
Cependant, tout comme la plupart des boissons fortes, la fabrication du pisco
nécessite une étape supplémentaire : la distillation. On nous montre l’énorme
cuve où l’on fait bouillir le liquide fermenté pendant plusieurs heures pour
ensuite faire condenser les vapeurs par un système de refroidissement à l’eau.
Très intéressant !
Après
la visite guidée, on a droit à une petite dégustation des principaux produits
du vignoble : vin apéritif (16%), pisco
(40% ayoye !), pisco sour (18%), crème de pisco (17%). Cette dernière est
vraiment délicieuse. Ça ressemble un peu à du Baileys, mais elle contient un
extrait de figues, miamm ! Le pisco pur est vraiment très fort, TROP fort pour
moi… Le pisco sour est un cocktail populaire qui nous est souvent offert dans
les bars et restaurants péruviens. Il s’agit d’un mélange de pisco, jus de
lime, sucre de canne et blanc d’œuf. C’est bon, mais ça demeure quand même
assez fort au goût. Malheureusement, mon père ne peut pas vraiment y goûter car
son foie ne digère pas les œufs… Finalement, on nous fait déguster une
confiture d’un fruit exotique ainsi qu’un type de chocolat fabriqués dans la
région. Ce dernier est rempli avec du caramel et une noix de pacane. Très bon…
j’ai un faible pour le chocolat !

Après
avoir pris un dîner léger au resto du vignoble, on revient à la ville d’Ica
pour prendre un autobus en direction de Nazca, pour environ 3hr30 de route. Une
fois arrivés, on se rend directement à l’extérieur de la ville pour rejoindre
une petite hacienda (ferme). C’est
ici que nous allons dormir ce soir. Avant le coucher du soleil, Dennis nous
fait visiter le domaine. On découvre différents arbres fruitiers (manguier,
oranger, figuier de barbarie) ainsi que d’autres cultures comme l’arbre
cotonnier et le parasite cochinilla,
qui appartient à la famille des coccinelles. Ce parasite se développe sur les
cactus et il est recueilli pour la
production d’un pigment rouge naturel. J’ai été particulièrement impressionnée
par l’arbre cotonnier, c’est la première fois que j’en voyais un. Il y avait plein
de petites boules de coton de couleur beige, c’est très doux même à l’état
naturel !
Ensuite,
on découvre les animaux de la ferme : poules, coqs, moutons, chevaux, colombes…
et le plus impressionnant des paons ! Wow, quel bel oiseau avec sa longue queue
remplie de belles plumes ! C’est le mâle qui possède les plus belles couleurs
de plumage : un bleu scintillant pour le cou et des longues plumes
verdoyantes pour la queue, tout ça pour courtiser la femelle paon. Par contre,
le cri du paon est très agressant à l’oreille… surtout qu’il y en a plusieurs
sur la ferme. Ils sont laissés libres. On peut les observer grimper dans les
arbres et sur le toit des maisons. Ils sont habiles malgré leur gabarit !
La
hacienda Wasipunko est un endroit
calme et paisible loin de la ville et de ses klaxons et odeurs d’huile. On est
vraiment en pleine campagne ! Ça fait du bien de respirer de l’air pur enfin ! On
en profite pour se reposer un peu avant l’heure du souper.
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