jeudi 22 novembre 2012

Visite d’un vignoble et d’une hacienda


Ce matin, on quitte l’oasis de Huacachina et on se rend à quelques kilomètres plus loin à la Bodega El Catador, un vignoble de la région. Un guide nous reçoit pour nous faire visiter l’endroit et pour nous expliquer le processus de production du pisco, la boisson typique du Pérou. Elle est faite à partir d’une variété de raisins verts. Les vignes sont suspendues en hauteur sur des supports afin de contrôler la température du sol par de l’ombrage. Les vendanges ont lieu aux mois de février-mars. Dans ce vignoble, une partie de l’extraction du jus s’effectue encore de façon artisanale, c’est-à-dire en écrasant les raisins avec les pieds ! Les propriétaires engagent des gens qui pilent les raisins pendant pratiquement une nuit complète, c’est une tradition. Le guide nous montre également la façon artisanale d’entreposer le jus dans des grosses cruches pour le processus de fermentation. Jusqu’ici ça ressemble beaucoup à la façon de produire le vin. Cependant, tout comme la plupart des boissons fortes, la fabrication du pisco nécessite une étape supplémentaire : la distillation. On nous montre l’énorme cuve où l’on fait bouillir le liquide fermenté pendant plusieurs heures pour ensuite faire condenser les vapeurs par un système de refroidissement à l’eau. Très intéressant !

Après la visite guidée, on a droit à une petite dégustation des principaux produits du vignoble : vin apéritif  (16%), pisco (40% ayoye !), pisco sour (18%), crème de pisco (17%). Cette dernière est vraiment délicieuse. Ça ressemble un peu à du Baileys, mais elle contient un extrait de figues, miamm ! Le pisco pur est vraiment très fort, TROP fort pour moi… Le pisco sour est un cocktail populaire qui nous est souvent offert dans les bars et restaurants péruviens. Il s’agit d’un mélange de pisco, jus de lime, sucre de canne et blanc d’œuf. C’est bon, mais ça demeure quand même assez fort au goût. Malheureusement, mon père ne peut pas vraiment y goûter car son foie ne digère pas les œufs… Finalement, on nous fait déguster une confiture d’un fruit exotique ainsi qu’un type de chocolat fabriqués dans la région. Ce dernier est rempli avec du caramel et une noix de pacane. Très bon… j’ai un faible pour le chocolat !

Après avoir pris un dîner léger au resto du vignoble, on revient à la ville d’Ica pour prendre un autobus en direction de Nazca, pour environ 3hr30 de route. Une fois arrivés, on se rend directement à l’extérieur de la ville pour rejoindre une petite hacienda (ferme). C’est ici que nous allons dormir ce soir. Avant le coucher du soleil, Dennis nous fait visiter le domaine. On découvre différents arbres fruitiers (manguier, oranger, figuier de barbarie) ainsi que d’autres cultures comme l’arbre cotonnier et le parasite cochinilla, qui appartient à la famille des coccinelles. Ce parasite se développe sur les cactus et il est recueilli pour la production d’un pigment rouge naturel. J’ai été particulièrement impressionnée par l’arbre cotonnier, c’est la première fois que j’en voyais un. Il y avait plein de petites boules de coton de couleur beige, c’est très doux même à l’état naturel !

Ensuite, on découvre les animaux de la ferme : poules, coqs, moutons, chevaux, colombes… et le plus impressionnant des paons ! Wow, quel bel oiseau avec sa longue queue remplie de belles plumes ! C’est le mâle qui possède les plus belles couleurs de plumage : un bleu scintillant pour le cou et des longues plumes verdoyantes pour la queue, tout ça pour courtiser la femelle paon. Par contre, le cri du paon est très agressant à l’oreille… surtout qu’il y en a plusieurs sur la ferme. Ils sont laissés libres. On peut les observer grimper dans les arbres et sur le toit des maisons. Ils sont habiles malgré leur gabarit !

La hacienda Wasipunko est un endroit calme et paisible loin de la ville et de ses klaxons et odeurs d’huile. On est vraiment en pleine campagne ! Ça fait du bien de respirer de l’air pur enfin ! On en profite pour se reposer un peu avant l’heure du souper.

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