vendredi 23 novembre 2012

Survol des lignes de Nazca



Ce matin un taxi nous amène en direction de l’aérodrome de Nazca. Nous allons effectuer le survol des mystérieuses lignes de Nazca. Il existe environ 800 lignes droites, 300 figures géométriques et 70 dessins spectaculaires représentant des plantes et des animaux. Elles sont dispersées sur une plaine désertique de 500 km2. Elles ont été découvertes en 1939 par un scientifique américain qui survolait le désert. En effet, presque invisible au niveau du sol, ce n’est qu’en survolant le territoire que l’on découvre ce réseau impressionnant de gigantesques figures stylisées et de lignes. Elles ont été tracées en enlevant les pierres sombres de la surface et en les empilant de chaque côté des lignes, révélant ainsi un sol plus clair (riche en gypse). Ces lignes auraient été réalisées par la culture des Nazca, entre 900 ans av. J-C. et 600 ans de notre ère, mais on ne connait toujours pas leur signification exacte ni les raisons pour lesquelles elles ont été tracées. Il existe tout de même plusieurs hypothèses. Il aurait pu s’agir d’un calendrier astronomique permettant de coordonner les travaux agricoles avec les changements de saison. Les lignes auraient pu former des sentiers rituels reliant différents sites cérémoniels. Une autre théorie affirme que le tracé de ces lignes reposerait sur un culte de la montagne, de l’eau et de la fertilité. Il existe également des théories surréalistes comme quoi les lignes constitueraient des pistes d’atterrissage pour des engins extraterrestres !

Nous avons dû attendre plus d’une heure dans l’aérodrome avant qu’on nous confirme enfin l’heure de notre vol. Cela dépend beaucoup de la météo (brouillard, vents, etc.) et parfois le vol peut être décalé de plusieurs minutes. Ensuite, on passe les procédures de sécurité et on attend encore quelques minutes. Finalement, on se retrouve à l’extérieur sur la piste et on marche en direction de notre petit avion. Nous sommes 6 passagers au total (4 touristes, 1 pilote et 1 co-pilote). L’ordre dans lequel on embarque dans l’avion est déterminé en fonction du poids de chaque passager. Ah oui, j’avais oublié de vous dire qu’il nous avait préalablement pesés la veille au moment de l’achat de notre billet. Il devait même pesé l’appareil photo que nous allions apporter avec nous à bord de l’avion ! Assez précis merci ! Je suis la dernière à embarquer. Je suis très excitée à l’idée de décoller et d’explorer ces fameuses lignes ! On met des écouteurs sur nos oreilles et le pilote nous explique un peu comment se déroulera le vol. Le décollage s’effectue parfaitement. 

Forme géométrique: Le Triangle


L'Astronaute
Et c’est parti ! On est rendu en plein vol ! L’avion suit le trajet déterminé. On découvre les premières lignes et figures. Ils ne sont pas toujours faciles à distinguer mais le pilote nous donne suffisamment d’information pour qu’on réussisse finalement à les voir. Il effectue des virages afin que les passagers de chaque côté de l’avion puisse voir les dessins, donc à droite et à gauche à chaque fois. Ce qui fait en sorte que l’avion virevolte toujours sur lui-même et penche beaucoup d’un côté et de l’autre. Je commence à avoir un peu mal au cœur, mais je continue à prendre des photos. Le vol dure environ 30 minutes. On découvre de parfaits triangles et lignes droites. On distingue plusieurs dessins : une baleine, un colibri, un condor, un bonhomme avec une tête de hibou appelé l'astronaute, une araignée, un singe avec une énorme queue en spirale, etc.



La Baleine

C’est assez impressionnant ! Surtout quand on pense que les Nazca ont tracé ces lignes sans même pouvoir les voir puisqu’ils ne pouvaient pas les survoler à l’époque… Pendant le vol, mon mal de cœur s’intensifie et je me mets à avoir de grosses sueurs froides. Je ne me sens vraiment pas bien et j’ai peur d’être malade… J’arrête de prendre des photos et je donne mon appareil à mon ami Dennis. Je me concentre et je m’efforce à prendre de grandes inspirations. Je réussi quand même à regarder brièvement
Le Colibri
les derniers dessins, mais c’est pas facile… J’ai juste hâte qu’on revienne sur la terre ferme. Mon père lui n’a aucun problème et il se sent très bien. Je crois que je réagis comme ça parce que j’ai une légère tendance à faire de la basse pression, donc les virages fréquents de l’avion influence probablement ma pression sanguine. Lorsqu’on atterrit enfin sur la piste, je suis blême, faible et trempée par la sueur… Ouff, quelle expérience ! Malgré tout, je suis très contente d’avoir pu observer ce site considéré comme l’un des plus grands mystères archéologiques du monde !



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