samedi 8 décembre 2012

La mystérieuse cité de Machu Picchu !!



Aujourd’hui, c’est une journée très importante. Nous allons visiter Machu Picchu, la merveilleuse cité inca connue à travers le monde entier. Afin de nous assurer d’une température optimale en cette saison des pluies ainsi que pour éviter la horde de touristes, nous avons dû nous résigner à un lever très matinal : 4hr45… Ayoye ! Après un petit déjeuner léger, notre guide francophone Diana est venue nous chercher à 5hr30 à l’hôtel. Nous avons redescendu la côte pour nous rendre jusqu’à la station d’autobus situé au centre-ville. Nous avons pris l’autobus en direction du site tant convoité et nous sommes arrivés vers 6hr15 tout juste au moment du lever du soleil…

Quelle chance nous avons aujourd’hui, il ne pleut pas du tout ! C’est tout le contraire de la veille où il a pratiquement plu toute la journée. Le ciel n’est pas trop couvert non plus et on peut même voir le lever du soleil pointer à travers la « porte du soleil » située non loin de la cité. Même s’il s’agit de ma 2e visite à Machu Picchu, je suis quand même très excitée à l’idée de redécouvrir ce site enchanteur en compagnie de mon père ! 
Montagne « Wayna Picchu » en arrière-plan
Le site archéologique de Machu Picchu est situé à quelques 100 km au nord-est de la ville de Cuzco. Il est localisé à environ 2400 m d’altitude. Dissimulée sous une épaisse couche de végétation, la mystérieuse cité perdue avait été épargnée de l’invasion espagnole à l’époque coloniale. Bien que quelques paysans quechuas en connaissaient déjà l’existence, dont 1 ou 2 familles qui habitaient discrètement sur le site et vivaient de l’agriculture, Machu Picchu fut officiellement découvert le 24 juillet 1911 par un professeur nord-américain, Hiram Bingham. En fait, cette date représente la découverte « scientifique » de la cité inca. Machu Picchu signifie « vieille montagne » en langue quechua alors que la montagne qui se trouve derrière le site s’appelle Wayna Picchu qui signifie « jeune montagne ».
 


 

Nous effectuons une visite guidée d’environ 2hrs sur le site. On découvre respectivement les ruines du secteur agricole et du secteur urbain et cérémoniel. Le premier est caractérisé par ses vastes terrasses ainsi qu’un réseau d’irrigation très bien développé. Le deuxième regroupe des constructions variées aux fonctions diverses : maisons, temples cérémoniels, observatoires scientifiques, sites funéraires, etc. On apprend que Machu Picchu était un lieu de retraite royale où les rois et la bourgeoisie inca faisait halte pour s’y ressourcer. Reconnu pour la qualité exceptionnelle du travail de la pierre et l’abondance des ornements, il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’un centre cérémoniel de grande importance. C’est assez impressionnant de voir ces gros blocs de granite finement polis et emboîtés parfaitement les uns sur les autres, certains de forme polygonale complexe ! Cela a dû nécessiter un effort colossal pour construire cette magnifique cité ! De plus, les Incas avaient développé une technique sophistiquée pour la construction de bâtiments résistants aux tremblements de terre, nombreux dans la région. Les murs et les portes étaient conçus selon un certain angle leur assurant une très grande stabilité. 







 





Temple du soleil
Le Temple du soleil est l’une des plus importantes constructions de Machu Picchu. Ressemblant à une tour, il est l’unique édifice de la cité possédant des murs avec courbes. De plus, il possède les pierres les plus finement travaillées. 

À un moment donné, on se retrouve à un endroit où l’écho résonne partout sur la cité. À l’époque, il s’agissait d’une agora naturelle, un endroit stratégique d’où les personnages importants s’adressaient au peuple.



Un peu plus loin, on fait notre entrée dans une construction à ciel ouvert à l’intérieur de laquelle se trouvent des pierres légèrement creusées contenant une mince pellicule d’eau. Les Incas y faisaient l’observation et l’étude du mouvement des étoiles et de la lune s’y reflétant.

Également, on découvre une imposante pierre aux formes particulières représentant un calendrier solaire, taillé de manière à prédire le moment précis du solstice d’hiver (21 juin) et d’été (21 décembre), l’ombre de la pierre pointant précisément dans une direction. Cet élément était d’une très grande importance puisqu’il permettait aux Incas d’y associer un calendrier agricole, à savoir quand débutait la saison des pluies et la saison sèche. Ils étaient vraiment ingénieux !

Temple du condor
Tout à coup, on se retrouve dans le temple du condor, un site funéraire. Il s’agit d’une représentation en 3 dimensions du condor formé de rochers naturels pour les ailes et d’une pierre sculptée pour le cou et la tête. Cet oiseau était très important pour les Incas. Il était le symbole du passage des morts vers une vie nouvelle. 
Après la visite guidée, on remonte les nombreux escaliers pour se rendre jusqu’à une partie élevée où l’on peut admirer l’étendue de la citée de Machu Picchu et s’imprégner de l’incroyable énergie qui s’y dégage. Évidemment, nous en profitons pour prendre quelques traditionnelles photos !

 


Pont inca
  

Finalement, on effectue une marche d’une vingtaine de minutes sur un sentier qui débouche sur l’impressionnant « Pont inca », une construction en pierre qui s’accroche solidement au flanc de la falaise surplombant un profond précipice… L’accès y est interdit pour des raisons de sécurité bien évidemment ! De toute façon, je ne crois pas que je me serais risquée à le traverser…




Bien qu’il s’agisse d’un lieu hautement touristique, Machu Picchu constitue néanmoins une impressionnante cité qui nous démontre à quel point les Incas était un peuple possédant de grandes habiletés de construction et des connaissances très développés sur le plan scientifique (astronomie, mathématiques, etc.). Également, il s’agit d’un lieu spirituel où il fait bon se ressourcer et faire le plein d’énergie positive… Je me considère chanceuse d’avoir pu le visiter pour une 2e fois !

jeudi 6 décembre 2012

Découverte de la « Vallée Sacrée »



Vallée Sacrée et le fleuve Urubamba

Aujourd’hui, nous quittons Cuzco et nous empruntons la route del Valle Sagrado pour s’approcher tranquillement de Machu Picchu. Elle a été surnommée la « Vallée Sacrée » en raison de la grande importance qu’elle avait pour les Incas. Ces derniers profitèrent pleinement de son climat agréable, du fleuve sacré Urubamba et de ses terres fertiles, installant villes et centres agricoles sur toute sa longueur. Le paysage avec les montagnes surplombant la vallée est tout simplement magnifique. Nous visitons les 2 principaux sites archéologiques majeurs de cette région.

Pisac
Notre guide pour la journée s’appelle Marco Antonio. Il est très drôle et il blague souvent pendant le trajet d’autobus. La première destination, Pisac, comprend 2 parties distinctes : le village colonial, qui borde le fleuve Urubamba, et la forteresse inca qui est perchée sur une colline à 600 m plus haut. Nous débutons par une brève visite de cette dernière. Elle est célèbre pour ses cultures en terrasses qui forment de grandes courbes gracieuses sur les flancs de la montagne. Elle est entourée de gorges profondes et elle surplombe le village. Les différents niveaux sont reliés entre eux par des pierres disposées en diagonale sur les murs, sous forme d’escaliers suspendus. Ce site imposant gardait non seulement la vallée de l’Urubamba, mais il contrôlait aussi l’un des accès à la jungle. Le guide nous amène un peu plus loin pour nous faire découvrir la paroi d’une falaise percée de plusieurs trous, au moins une centaine. Il s’agit d’anciennes tombes incas qui ont été pillées il y a de cela plusieurs siècles. Après la visite du site archéologique, nous nous dirigeons vers le paisible village andin de Pisac. On visite une boutique de fabrication de bijoux en argent «Manos de plata». Sur place, on nous explique la manière de différencier un vrai bijou en argent d’un faux. Ensuite, on se dirige vers le marché artisanal et on effectue quelques achats. Depuis le début du voyage, on a développé l’art de la négociation et on réussit à obtenir de bons prix !

Ollantaytambo
On s’arrête dans le village de Urubamba pour dîner dans un des nombreux restaurants de type buffet. En après-midi, l’autobus continue la route et nous dépose dans le village d’Ollantaytambo. Ce dernier constitue le plus bel exemple préservé de l’urbanisme inca avec ses étroites ruelles pavées. Ollantaytambo est un mot quechua qui signifie « Lieu de repos du guerrier Ollantay ». Le village est dominé par une imposante forteresse inca. Celle-ci avait autant d’importance sur le plan religieux que militaire. À son sommet, le temple du soleil a été construit avec d’immenses blocs de pierre qui provenaient d’une carrière à flanc de montagne à quelques 6 km de là. Certains pesaient jusqu’à 90 tonnes. Si l’on considère que ça prenait environ 15 personnes pour déplacer 1 tonne, cela veut dire que plus de 1000 ouvriers étaient nécessaires pour déplacer les plus gros blocs ! Imaginez, ça prenait environ 2 mois et demi pour que 1000 ouvriers déplacent un seul et unique bloc de pierre à travers les flancs escarpés des montagnes jusqu’au site ! La construction de cette forteresse a dû représenter un travail colossal ! Les blocs étaient parfaitement ajustés pour former les murs. La construction de cet imposant monument n’a jamais pu être complétée en raison de l’invasion du site par les Espagnols au moment de la conquête. En effet, la présence de plusieurs blocs de pierre abandonnés ici et là témoigne bien de l’arrêt subi de la construction du temple. On passe environ 1 heure à visiter le site. Le guide nous fait observer la montagne en face de la forteresse. On est capable de distinguer deux visages sur la paroi rocheuse. Le premier vu de face représenterait le Dieu Wiracocha, le plus important dieu inca. Le deuxième vu de profil serait celui du soldat Ollantay. Lors du solstice d’hiver le 21 juin, la constellation de la Cruz del Sur (Croix du sud) est précisément juxtaposée à côté du visage de Ollantay. À cette même date, le lever du soleil s’effectue à ce même endroit précis et ses rayons pointent alors directement sur le temple du soleil du site d’Ollantaytambo. Bref, pour les Incas, ce lieu avait une très grande signification par rapport à l’emplacement des astres.

Marché d'Ollantaytambo
Après la visite du site archéologique d’Ollantaytambo, on se promène un peu dans le village pour magasiner. Nous devons attendre quelques heures avant de prendre un train en direction du village d’Aguas Calientes. Il se met à pleuvoir. Nous allons donc nous réfugier dans un petit café afin de passer le temps. L’attente est longue car il n’y a pas grand-chose à faire. Je sors mon ordinateur et je rédige un peu mes péripéties de voyage. Pendant ce temps, mon père se met à taquiner un petit garçon péruvien tout à fait adorable. Même s’ils ne sont pas capables de communiquer verbalement, c’est très drôle de les voir s’amuser ensemble. Un beau moment !

Habitants d'Ollantaytambo


Fillette du village d'Ollantaytambo
On prend le train comme prévu à 19hrs et on arrive à Aguas Calientes 2 heures plus tard. C’est fou de se rendre compte que nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres du fameux site de Machu Picchu !! Quelqu’un nous attend à l’extérieur de la gare de train avec nos noms inscrits sur une pancarte. On le rejoint et il nous conduit jusqu’à notre hôtel où nous resterons pour les deux prochaines nuits.

La visite de Machu Picchu est prévue dans moins de 2 jours !

mercredi 5 décembre 2012

Terrasses de Moray et Salinas de Maras


Ce matin départ de Cuzco à 8hr30 en direction de deux attraits touristiques : Moray et Maras.

En chemin, nous faisons une petite halte dans un village. On assiste à une démonstration sur le traitement de la laine de camélidé jusqu’à la fabrication de pièce de tissus. D’abord, on coupe la laine à l’aide d’un morceau de vitre. Après, on la nettoie avec un savon naturel extrait d’une racine. Ensuite, la laine est filée pour une première fois puis teindue avec différents pigments naturels extraits de plantes, d’insectes ou de minéraux afin de leur donner la couleur désirée. La teinture est fixée avec du sel. Une fois séchée, on procède à un deuxième filage pour obtenir un fil double. Finalement, la laine est prête à être tissée pour en faire différentes pièce de tissus, des gants, des tuques, etc. Cette démonstration était très intéressante.




On reprend l’autobus pour se rendre au site archéologique de Moray. Dès notre arrivée, nous découvrons d’impressionnantes et superbes terrasses disposées en cercles concentriques formant un profond amphithéâtre. Selon la profondeur, chaque palier possède son propre microclimat. Par exemple, la température des terrasses situées plus au fond est beaucoup plus chaude que celles localisées en hauteur. On pense que les Incas auraient utilisé cet endroit tel un laboratoire afin de déterminer les conditions optimales pour chaque culture (céréales et légumes) pour ensuite appliquer les mêmes principes sur d’autres sites de culture. On se promène un peu à travers les terrasses et notre guide nous transmet de l’information sur le site. 



Deuxième destination de la journée, les Salinas de Moras. On arrive dans un petit village au fond d’une vallée où se trouve des milliers de puits salants. Depuis l’époque inca, ils servent à l’extraction du sel. Un petit cours d’eau très salée provient d’une source d’eau chaude au sommet de la vallée et il est dévié vers chacun des puits sous forme d’un réseau d’irrigation. Chaque puits est rempli d’eau salée puis l’entrée d’eau est bloquée afin de faire évaporer l’eau. Chaque 3-4 jours, on ajoute un peu d’eau salée puis on recommence le même processus. Finalement, après 3-4 semaines d’évaporation, le sel est cristallisé et il est prêt à être récolté. Différentes couches de sel sont récoltées : la fleur de sel (1re) et le sel rosé (2e) sont utilisés pour cuisiner. La troisième couche est un mélange de sel et d’argile et elle est utilisée pour les bains médicinaux, elle aurait des vertus anti-inflammatoires. Finalement, le sel extrait est parfois mélangé avec des herbes afin d’effectuer d’autres types de bains médicinaux. Chaque puits produit une quantité d’environ 600 kg de sel chaque année. Ce sel est exporté à travers tout le pays.


De retour à Cuzco au milieu de l’après-midi et temps libre à l’hôtel. En soirée, nous nous rendons dans un restaurant italien situé à la Plaza de armas. Nous dégustons un bon repas accompagné d’une bonne bouteille de vin !